Son avocat a tout essayé, martelant que « sans son casier, mon client ne serait pas ici », le tribunal a bien condamné Miloud Boudali à 12 mois de prison, dont quatre avec sursis, avec mandat de dépôt. Le Creillois était jugé pour vol, outrage et rébellion.
Du haut de ses 21 ans, le jeune homme compte déjà une vingtaine de mentions à son casier. Actuellement incarcéré à Perpignan (Pyrénées-Orientales), c’est lors d’une permission qu’il aurait récidivé. Dans la nuit du 23 au 24 janvier, la police est appelée sur le plateau Rouher, à Creil, pour un vol de téléphone. La jeune fille victime du vol identifie Miloud Boudali, son ex-petit ami, comme son agresseur. La police lui tend alors un piège, en demandant à la victime de l’appeler pour lui donner rendez-vous.
Le jeune homme se rend à la rencontre mais l’interpellation tourne mal. Face aux policiers, Miloud Boudali se rebelle. Et selon les forces de l’ordre, il les insulte, allant jusqu’à les menacer de mort. Assumant les faits de rébellion et d’outrage, tout en les minimisant, il niera jusqu’au bout le vol.
La défense tentera de s’appuyer sur « des faits très contestables » : le téléphone jamais retrouvé et les changements de version de la victime. Une première décrivant Miloud comme le voleur, une deuxième innocentant le jeune homme sous fond de vengeance sentimentale, avant de revenir à sa première déposition.
Pas de quoi convaincre le tribunal qui a tranché pour une peine ferme.
Article Le Parisien – Simon Gourru – 31 Janvier 2017